METAL : volonté
VOLONTE DE PUISSANCE : LA VOIE DE LA FERTILITE
VOLONTE DE PUISSANCE : ni FATALITÉ ni FUTILITÉ mais FERTILITÉ.
Le mot "puissance" a souvent prêté à confusion. Par "volonté de puissance", il ne faut pas entendre ce désir de pouvoir et de domination de l'autre si commun parmi les hommes. La Volonté de Puissance est une tension intérieure (une intention) qui anime tout ce qui existe. Elle est le moteur unique et omniprésent de toute l'évolution cosmique. C'est cette volonté de puissance qui permet de libérer l'homme de ses idoles, de ses propres esclavages consentis. Assumer son destin, non en le subissant avec fatalité, mais en l'assumant dans la joie et avec volonté.
ETHIQUE : processus de convergence généralisé entre les aspirations individuelles et les conditions collectives. Ne pas confondre l'éthique avec la moraline de la bien-pensance qui a conduit l'homme à une décadence moribonde, la fin d'un monde qui continue de s'achever durant tout le 20ème siècle et qui expire enfin sous nos yeux.
L'homme s'est laissé mettre au fer par sa croyance aux idéaux, et ces idéaux ne sont que de purs fantasmes idéalistes". Comme il a cru en ces mondes virtuels de la spéculation basés sur des promesses, l'homme a cru en un "autre monde", pur et beau, où règnerait le Bien absolu.
L'homme n'agit qu'en fonction de ses intérêts égoïstes. Il ne s'agit donc pas de prétendre faire LE Bien, mais faire DU mieux. L' éthique ne peut être qu'une recherche permanente du meilleur comportement , d'une meilleure harmonie (c'est la définition de la Sagesse), sans qu'il y ait, pour autant, de normes morales édictées par les pouvoirs temporels qui s'installent au nom d'un idéal, d'un pouvoir, d'un Dieu. Il faut des règles certes, mais quelques-unes seulement, et non l'inflation étouffante que nous vivons.
PROJET D'ENTREPRISE : le souci premier de tout dirigeant, de tout chef d'entreprise, parce que c'est indispensable à l'épanouissement des talents dans son entité, doit impérativement organiser concrètement la convergence forte entre le projet de l'entreprise (dont il est le porteur et le garant) et les projets de vie personnelle des porteurs de talent qu'il emploie.
PROJET FEDERATEUR : le seul et unique patron d'une entreprise, c'est son projet qui est l'élément fédérateur pour tous et de tous. Le noyau fédérant, léger et sans pouvoir, a pour mission d'activer et de maintenir actif tous les liens entre les entités du réseau afin de combattre la naturelle tendance entropique au délitement.
Un réseau n'a de sens et de valeur que si son tout est plus que la somme de ses parties, que si les interactions entre les entités autonomes engendrent une survaleur bénéfique pour tous les acteurs
PROFIT :
Servir des dividendes à des actionnaires anonymes n’a jamais été un projet exaltant : il y a mieux à construire. C’est ici, probablement, la tâche managériale la plus ardue : choisir un projet d’entreprise adéquat, pertinent et passionnant. Car un management qui ne peut pas choisir son projet managérial n’est plus qu’une bande de mercenaires à la solde d’actionnaires gourmands, dans une entreprise sans le moindre intérêt, une machine à sous en somme. "L'ingénieur qui loue son intelligence au mois pour améliorer les techniques et les résultats financiers d'une entreprise dont les finalités lui sont totalement inconnues se prostitue-t-il moins que la demoiselle qui loue ses charmes à la demi-heure au profit d'un client dont elle ignore tout ?" Il y a beaucoup de prostitution dans nos comportements nous fait remarquer Albert Jacquard, spécialiste de génétique des populations.
En néo-management, le profit est indispensable, mais il est une conséquence. Il n'est déjà plus un but
VALEUR AJOUTEE : il est impérieux, pour chaque entreprise de bien savoir ce qu'est son métier. Et c'est moins évident qu'il n'y parait tant l'habitude néfaste a été prise de définir le métier d'une entreprise par les produits qu'elle conçoit, fabrique et/ou commercialise. Les produits sont les conséquences du métier, non l'essence. Il faut définir le métier non par les produits mais comme l'ensemble des savoir-faire différenciants, producteur de haute valeur ajoutée. Ce travail d'identification sans équivoque du métier de l'entreprise est impératif : comment survivre si l'on ne sait pas qui l'on est et ce que l'on peut réellement (bien) faire.
ETHIQUE APPLIQUEE :
Une industrie polluante n'est pas éthique dès lors que pour satisfaire quelques uns, elle empoisonne tout le monde. L'accomplissement personnel n'est pas possible CONTRE le monde (et les autres) mais n'est possible qu'AVEC le monde (et les autres). Les êtres humains s'insèrent dans une longue histoire qui implique tout l'univers depuis sa naissance.
VIE : La Vie est le fondement cosmique de la réalité. Cette puissance élaboratrice de la matière, cette dynamique qui produit et entraîne tout ce qui existe a aussi ses limites.
CRISE : La première crise de l'énergie ne date pas d'hier. L'évolution cosmique a connu ses pénuries d'énergie qui risquaient de compromettre l'avenir de l'univers. Pour sortir de l'impasse, les molécules nouvelles et fragiles devaient trouver de la nourriture et un abri pour se protéger des menaces dans l'espace intersidéral. C'est ainsi que sont nées les planètes. La nature a su inventer un nouveau milieu à fertiliser, permettant aux molécules affamées de se nourrir, en s'installant auprès d'une étoile pourvoyeuse d'énergie, dans une atmosphère hospitalière et appropriée, les protégeant des bombardements hostiles. Pour que l'évolution se poursuive, il fallait un milieu ni trop chaud ni trop froid, qui protège des rayons néfastes et qui facilite les contacts entre les molécules.
EMERGENCE : Sur notre belle planète, on doit la vie végétale et animale à une molécule spéciale et rudimentaire, ancêtre de la chlorophylle, qui a su capter l'énergie des photons solaires. Plus de complexité et de l'énergie, voilà la recette de la longévité du cosmos, mais cela ne suffit pas. Il faut ensuite de l'organisation pour que puissent surgir des propriétés émergentes et pour que les partenaires potentiels trouvent le moyen de se fédérer face à des crises. La nature sélectionne des "candidats". Parfois elle se trompe et fait de mauvais choix, et c'est tout l'édifice qui est à nouveau en danger. Chaque saut de complexité est un saut périlleux.
Il en va ainsi pour l'entreprise d'aujourd'hui encore organisée sur le modèle pyramidal. La complexification et l'accélération du monde entrepreneurial et économique rendent ce modèle organisationnel inadéquat parce que trop lent et trop lourd. Un nouveau modèle s'installe de plus en plus partout : le réseau c'est-à-dire, au contraire de la pyramide, la maximisation du nombre des canaux d'interactions.
AUTORITE : Le patron ne doit pas user d’autorité, il doit faire autorité. La nuance est immense.
Faire autorité, c’est rayonner, c’est imposer le respect naturellement, simplement, c’est être écouté sans devoir forcer l’attention.
Faire de vos collaborateurs des disciples, sans vous prétendre ni gourou ni génie, simplement parce que votre charisme enrichit et épanouit ceux qui en bénéficient.
Tout manager devrait être un maître pour ses collaborateurs. Bien peu le sont ! Beaucoup se contentent d’être des chefs.
* *Un tel fonctionnement n’exclut aucunement des centres et processus d’arbitrage souverain, consensuels ou autoritaires, c’est selon. Il faut pouvoir trancher des différends et ne pas laisser les situations s’enliser. Il ne s’agit donc pas de nier ou de rejeter ces moyens d’arbitrage (ce qui est la définition même de la notion de pouvoir), mais de les placer à leur juste place, au service de projet collectif. Le pouvoir est un moyen et pas un but. Si cela devient le cas, le pouvoir devient alors toujours néfaste et délétère.
RECONNAISSANCE : La vie est faite de coopération bien plus que de compétition. La vulgate darwinienne "struggle for life" doit être remise à sa place. La notion de compétitivité économique, inspirée par une lecture superficielle de Darwin, produit des ravages désastreux. Les conséquences sociétales que l'on a tiré d'interprétations hâtives de la théorie de l'évolution privilégiant la concurrence et la compétition, sont à remplacer par d'autres, où les concepts sont la reconnaissance, l'exploration des possibles, la diversité et la coopération. Le 21ème siècle n'a pas besoin de compétition économique mais de coopération et de reconnaissance."
La reconnaissance est un processus fondamental du vivant. Même une amibe doit être capable de reconnaître les substances nutritives des sustances nuisibles pour survivre. L'histoire de la vie est est une montée vers une coopération formant des structures de plus en plus complexes. Plus d'infos.
CONSCIENCE COSMIQUE "La connaissance du cosmos est beaucoup plus qu'un luxe pour un homme cultivé. Elle éclaire la lourde responsabilité qui nous incombe. Epuisement des sources d'énergie et de nourriture, pollutions, exterminations massives des espèces vivantes, épidémies provoquées par des actions terroristes etc. posent sérieusement la question de l'avenir de l'humanité. L'espoir de survie passe d'abord par une prise de conscience à l'échelle mondiale" nous dit Hubert Reeves.
La noosphère est bien la nouvelle étape à franchir, la nouvelle "couche" à construire dans l'évolution cosmique. On comprend que, puisque cette étape repose toute entière sur le faible cerveau humain, cela donne à l'homme un rôle, une responsabilité, une mission inouïe
POLLUEURS PAYEURS . On sait que l'argument écologique fait maintenant partie des outils usuels de la désinformation et de la publicité industrielle. Mais paradoxalement, les vrais défenseurs de l'environnement du 21ème siècle sont également les grandes entreprises pollueuses."De nos jours, on peut se demander si les conditions nouvelles du 21ème siècle, notamment l'effet de serre et la nécessité d'aménager une planète vivable pour les générations futures,
ne conduisent pas à d'autres formes de grands programmes développant, avec des moyens d'ampleur comparables, des technologies économes et durables.
Néanmoins, les dispositions organisationnelles nécessaires à cette nouvelle orientation ne sont pas encore en place" constate Thierry Gaudin. Et il y a urgence. Pour certains scientifiques, et non des moindres, il est déjà trop tard.
SOLUTIONS PARTIELLES :
Les polluants métalliques dans les rivières tels le cuivre proviennent en partie des traitements effectués dans les vignes et sur les arbres fruitiers pour lutter contre les parasites. Etrange contradiction à nouveau : dans l'élimination des polluants, l'avenir appartient à la chimie affirmait déjà Pierre-Gilles de Gennes, prix Nobel de physique, il y a vingt ans de ça. Et de poursuivre :"la solution des problèmes écologiques ne passera pas par un retour en arrière. Deux des problèmes les plus pressants concernent la natalité et l'environnement. Or, les informations qui s'y rapportent sont médiocres, tout est abordé sous l'angle émotionnel. Il n'y a aucune place pour un jugement lucide. Les gens n'ont pas appris à se faire une idée des ordres de grandeurs, à évaluer l'importance relative et absolue." On sait que des populations sont revenues aux techniques des chasseurs cueilleurs après avoir été agriculteurs mais il est peu probable qu'aujourd'hui un terrassier n'accepte de quitter son marteau piqueur pour reprendre la pioche, ni une ménagère de renoncer aux détergents pour refaire du savon de cendre. Par contre il est possible de vivre plus frugalement tout en cultivant sa joie de vivre.
ECOLOS . L'écologie est une chose trop sérieuse pour être laissée aux écolos. Bien avant d'être récupérée comme mouvance idéologique et politique, l'écologie est une science. Une science des relations et des interactions : l'entomologiste connaît tout sur les abeilles, le botaniste connaît tout sur l'acacia, le diététicien connaît tout sur le miel d'acacia, le gastronome connaît tout sur les gâteaux au miel … et l'écologue (à ne surtout pas confondre avec écologiste) essaie de faire le lien entre tout cela et de faire comprendre que si l'on tue toutes les abeilles avec les pesticides mis en œuvre par l'agriculture intensive, et que si l'on arrache tous les acacias des friches pour faire des parkings en béton, le gastronome aura des soucis à se faire. Réflexions et propositions de Marc Halévy. Place à la lucidité et à l'intelligence si nous voulons que nos descendants aient une petite chance de survie. Mais il faut s'attendre à d'énormes cataclysmes dont, peut-être, une poignée d'humains sortira indemne pour tout recommencer … presqu'à zéro
0UTILS : le cerveau d'un habitant de la grotte de Lascaux était tout aussi développé que le nôtre. Pourtant sa preception de la réalité était totalement différente de celle de nos contemporains. Il lui manquait des millénaires de développements technologiques qui ont transformé notre perception du monde. "L'homme primitif avait la culture du silex taillé qui le reliait obscurément, mais complètement, à l'ensemble du cosmos. L'ouvrier aujourd'hui n'a même pas la culture du roulement à billes que son geste automatique façonne par l'intermédiaire d'une machine" écrivait Henri Laborit dans les années 80.
La "culture technique" du 19ème siècle était imprégnée en France d'une foi dans le progrès. Il en est résulté une créativité exceptionnelle : la photographie, le cinéma, l'automobile, l'aéronautique, la vaccination, la pasteurisation et bien d'autres "progrès". Il n'en est plus de même au 21ème siècle.
SCEPTICISME TECHNOLOGIQUE : Le réchauffement planétaire et le développement des armes de destruction massives ont éveillé les consciences dans le sens d'un scepticisme technologique. Que les ingénieurs de l'armement ne parlent pas de guerre mais de techniques de pointe n'y changera rien.
ETHNOTECHNOLOGIE : "Ce qu'il s'agit de construire, c'est une conscience génératrice d'un nouveau système de régulation sociétale, capable de compenser les dysfonctionnements des régulations par le marché, compte tenu de la situation de la planète, avec ses ressources, son écologie et son climat au troisième millénaire.
D'une part, la société crée et développe la technique, c'est le processus d'innovation ;
d'autre part, la technique transforme la société par l'évolution qu'elle imprime aux moeurs et selon des modalités qui, souvent, n'étaient pas prévues au départ. L'ethnotechnologie, c'est à dire la compréhension de la relation entre la technique et la société en est à ses débuts". Thierry Gaudin.
* *RECONNAISSANCE : "Comment s'est produit le passage de la matière inanimée à ce que nous appelons la vie? Les réponses ne sont que partielles à ce jour. La vie se perpétue en résistant au temps, alors que la matière inerte se dégrade lentement. La matière vivante est capable de se reconnaître dans différentes formes. Elle est également capable de reconnaître dans son environnement ce qui lui permet de se perpétuer. Le processus de reconnaissance est un constituant primordial du vivant.
Lorsque les cellules se sont associées pour former les premiers pluricellulaires il y a deux milliards d'années, il a fallu que les cellules puissent se reconnaître mutuellement. Elles se sont ensuite différenciées et spécialisées, ce qui suppose que chacune reconnaisse les fonctions des autres.
Les êtres pluricellulaires sont le résultat d'un processus d'individuation par lequel les êtres monocellulaires se sont associés. Ce processus est constitué d'échanges d'information.
Nous sommes, chacun, constitués de quelques milliards de cellules qui coopèrent entre elles qui ne sont pas en concurrence avec les autres, en train de "lutter pour la vie". Elles sont au contraire en coopération, échangeant constamment des messages. C'est cet échange qui les maintient en vie." Thierry Gaudin.
INTELLIGENCE COLLECTIVE : avec Internet et les TIC, le système de communication avec les individus évolue. Les individuations collectives (et par contrecoup individuelles) en seront transformées. Par l'exercice de la reconnaissance, une civilisation planétaire est en train de se mettre en place. C'est la naissance d'une conscience globale d'inspiration scientifique, de cette noosphère, dont la nécessité est ressentie en conséquence du déclin de la biodiversité et des menaces qui pèsent sur la Vie.
SOURCES : noo
SOURCES ET INSPIRATION :
Marc HALEVY. Fabrice PAPY. Thierry GAUDIN. Hubert REEVES. Michel SERRES.
Les 5 éléments
Marc Halévy : activités //
bibliographie
Fabrice Papy : activités //
bibliographie
Thierry Gaudin : activités //
bibliographie
Hubert Reeves : bibliographie
Michel Serres : bibliographie
ICONOGRAPHIE :
Crise économique et manifestations en Grèce : Portokalis / Shutterstock.com
Pilote : spirit of america / Shutterstock.com
Armement nucléaire : Foto011 / Shutterstock.com