NOO...

Du grec "noûs" connaissance, esprit, intelligence

Nous vivons une rupture majeure de l’histoire de l’humanité. Une rupture aussi profonde que celles qui firent passer des cités grecques au monde romain, de l’empire romain au moyen-âge ou du moyen-âge à la modernité
Puisque changement profond de paradigme il y a, changement intime des managers il doit y avoir ! Rien ne sera plus acquis à l’homme. Beaucoup craqueront, victimes d’un stress croissant qu’ils n’auront pas réussi à dépasser, à transcender
Certes, le risque est omniprésent en entreprise. Des risques négatifs. Mais surtout des risques positifs liés au goût d’entreprendre, de parier sur l’avenir au lieu de s’enfermer dans les nostalgies morbides et les délectations moroses. Parier sur l’avenir ! Un avenir devenu de plus en plus imprévisible et incertain.

Le développement rapide des TIC a permis à la pensée et aux idées de se libérer des contraintes matérielles lourdes d'antan et, ce faisant, a suscité l'émergence de ce qu'après Pierre Teilhard de Chardin on peut appeler la noosphère : ce monde des idées autonomes qui, tel un arbre, s'enracine dans la sociosphère humaine commence à s'épanouir pour remettre le monde en marche et bâtir une humanité surpassée. Ce passage de la sociosphère à la noosphère induit cette "société de la connaissance et de l'information".
Bibliothèque numérique et usage. Visual Catalog...
"Apprentissage numérique". Fabrice Papy

Si je dis : "notre entreprise fonctionne comme un voilier hauturier, comme un de ces clippers qui faisaient la course du thé de l'Inde à l'Angleterre", alors je dis d'un bloc des milliards de choses sur la solidarité et les compétences de l'équipage, sur la confiance mutuelle entre le skipper qui dort et l'équipe de quart, sur la nécessaire efficacité de tous pour que la cargaison soit livrée à temps et en bon état (le thé moisit, cher Monsieur Lipton), sur l'océan dangereux, les tempêtes et les orages, sur les lames de fond qu'il faut savoir anticiper, sur les manœuvres délicates qui requièrent l'effort et la vigilance de tous, etc …
Marc Halevy : l'Art de piloter en environnement complexe
Intelligence et complexité

On prévoit mal ce qui n'existe pas déjà.
"Dans les périodes de fort essor technologique, une bien faible place est accordée à une véritable prévision. Le présent y est trop dense, il est à lui-seul l'avenir. Le présent contient le futur"
Pour raisonner à cent ans, il faut essayer de voir les inversions, ces moments où, une situation s'étant développée jusqu'à l'absurde, une transformation qualitative se poursuit, permettant de repartir sur d'autres bases.
Ce qui définit la vitesse des transitions de civilisation, en effet, n'est pas la technique elle même, mais le temps que les humains mettent à se l'approprier. Et ce temps-là se compte en générations. (Thierry Gaudin )