samedi
28
sept.
INVITES EXCEPTIONNELS
Le Professeur Paolo Malo et son Equipe
4 Chirurgies en direct
2 Blocs de Chirurgie
Associer espace réel et virtuel, contextualiser les apprentissages parfois trop abstraits, montrer l'intelligence collective d'une équipe au travail, telle est la vocation d'eidTV et la restransmission LIVE des chirurgies en direct à l'Hôpital Américain de Paris. Exprimer la réalité dans une approche interdisciplinaire en s'appuyant sur les paradoxes de notre nouvelle société du numérique et de la connaissance dans laquelle nous évoluons.
Les journées de l'EID vont au delà de la formation, ce sont des rencontres de potentiels et de talents en un lieu de convergence où des ressources variées s'entremêlent pour faire émerger de la valeur.
Combiner les savoirs, mettre en relation les idées et les techniques nouvelles, les nouveaux concepts afin de partager, mais aussi et surtout, ensemencer, susciter une dynamique, un mouvement.
Il ne s'agit plus tant de transmettre des savoirs que de construire des aptitudes et de développer des talents. Il s'agit d'enrichissement mutuel, pour favoriser l'émergence de nouvelles solutions et expertises.
Pour donner du souffle, il faut des synergies, des catalyseurs de talents. Alors surtout, "Si un talent passe, capturez-le même si vous ne savez pas exactement qu'en faire, lui, il sait déjà ce qu'il pourra faire pour vous"
(Voir aussi notre dossier de presse complet journée 2012 : "différents profils et une variété de talents reconnus dans notre pays")
Intelligence, créativité, talent ... mais encore ?
Créer c'est combiner. La création ex nihilo n'existe pas. La nouveauté réside dans les structures de combinaison, et dans les
propriétés émergentes que ces combinaisons engendrent.
Une chaîne ininterrompue de penseurs, de chercheurs, d'enseignants antérieurs ont construit la culture collective dans un
processus de collaboration, de financements divers (privé, public, mécénal...)
L'intelligence collective consiste à valoriser toute la diversité des connaissances, des compétences et des idées qui se trouvent dans une collectivité et à organiser cette diversité en un dialogue créatif et productif.
L'intelligence collective relève d'un concept indépendant de mécanismes technologiques, mais les TIC (Technologies de l'information et de la communication) se présentent comme un extraordinaire amplificateur des activités collectives. Ainsi, il n'y a pas d'intelligence "numérique", ni d'intelligence artificielle. Ce sont des abus de langage. Il y a que de l'intelligence humaine plus ou moins accélérée ou amplifiée par de la mécanique technologique.
L'environnement économique est devenu incroyablement complexe depuis que tout interagit avec tout, tout le temps, à la vitesse des courriels sur la toile ( soit 100.000 kilomètre par seconde). Et en montant en complexité, ce monde économique a aussi crû en imprévisibilité, en incertitude, en instabilité
Dans nos sociétés où tout va de plus en plus vite, les décisions sont toujours ponctuelles. il n'y a pas d'objectif à atteindre, il y a des problèmes successifs à résoudre, ce qui n'est pas la même chose.
Nos entreprises, nos organismes et nos cerveaux sont des systèmes hyper-complexes. Est complexe tout système où les interactions entre les composants deviennent prépondérantes par rapport aux composants eux-mêmes. (le tout est plus que la somme de ses parties).
Ces interactions fortes génèrent ce que l'on appelle des propriétés émergentes : des propriétés que possède l'ensemble mais que ne possède aucun de ses composants.
Par exemple, une équipe sportive surentraînée est évidemment plus "gagnante" qu'une juxtaposition de joueurs individuels hyper-doués mais n'ayant jamais joué ensemble.
Il en irait de même pour une équipe de direction où règneraient une connivence et une complicité sans faille entre dirigeants.
Le dirigeant d'aujourd'hui est confronté à 22 fois plus d'événements et de décisions que son homologue de 1900. Dans 80% des problèmes qu'il a à résoudre, il dispose de moins de 20% de l'information nécessaire pour prendre une décision rationnelle. Reste donc le flair, le feeling, l'expérience, les heuristiques, le métier, bref : l'intuition.
Le talent c'est aussi oser se tromper et cultiver un opportunisme noble. Afin que nos entreprises soient armées pour affronter ce saut de complexité et d'incertitude, il faut donc leur donner les talents neufs qui y correspondent.
Il faut ouvrir la porte à de nouveaux cheminements, à de nouveaux possibles. Alors pourront surgir les idées neuves. Mais attention, ce n'est pas parceque l'on part vers l'ailleurs improbable qu'il faut y aller sans précaution, sans matériel.
Les paradoxes de notre nouvelle société du numérique et de la connaissance font exister ensemble des phénomènes et des valeurs considérés auparavant comme incompatibles et contradictoires. Les innovations technologiques qui réussiront seront celles qui permettront aux utilisateurs de vivre ces paradoxes dans leurs usages.
Pensée latérale par excellence, le paradoxe force le regard et tord le cou aux habitudes et aux ornières.
"Lorsqu'il n'y a plus rien à faire, que faites-vous ? "
Parce qu'il n'y a pas de réponse, parce que la raison ou le jugement n'ont aucun rôle ici, la technique zen oblige la pensée à dépasser les mots et les concepts. La pensée est mise en désarroi, en panique, en déséquilibre, en porte à faux.
Oser se tromper, c'est laisser cheminer sa pensée qui va bousculer les idées reçues et les lieux communs pour les dépasser.
Don du ciel ou de la nature, peu importe. C'est un talent que l'on a peut-être en naissant, mais qu'il faut à tout prix apprendre à cultiver à son maximum.
Créer c'est engendrer le devenir du réel. Chaque création, aussi minime soit-elle, enrichit le réel et le fait advenir.
Mais la puissance de créer est assortie d'un "principe de responsabilité" qui est incontournable
La création est un art. Comme toutes les techniques elle s'apprend, elle se pratique, elle s'entretient. La création est un processus complexe qui combine des ingrédients mémorisés en fonction d'un projet.
Il n'y a pas de recette, il n'y a pas de mode d'emploi précis.
Dans une économie stable et simple, comme il y a trente ans, la notion de "haut potentiel" était facile à définir et à gérer : un "haut potentiel" était quelqu'un de jeune, de compétent, d'ambitieux dont la jeunesse, les compétences et l'ambition étaient solidement et fidèlement mises au service de l'entreprise, dont les valeurs et les comportements étaient en phase avec la culture et l'esprit de l'entreprise, qui avait l'intention ferme d'y "faire carrière" et dont la courbe de vie épousait au plus près l'évolution entrepreneuriale. Bref : un beau lieutenant héroïque, brillant tacticien, ami des généraux et indéfectible patriote
Aujourd'hui, un "haut potentiel" est une femme ou un homme qui allie talent et désir. Il faut donc veiller à cultiver les deux.
Un haut potentiel c'est quelqu'un qui veut et peut faire face à l'imprévu, quelqu'un qui a l'instinct et l'intuition chevillés au corps pour sentir et ressentir avant que les autres ne se mettent à réfléchir, quelqu'un qui résonne lorsque les autres raisonnent, quelqu'un qui agit juste lorsque les autres "étudient" le problème.
C'est quelqu'un qui vit sereinement avec la certitude que tout peut arriver à tout moment, surtout le pire, et qui peut y répondre en pleine autonomie. Quelqu'un qui connait ses carences et ignorances, mais qui a tissé, autour de lui, un réseau de personnes ressources qui, elles, peuvent et savent.
